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  "Votre magnifique performance, votre première bataille, ont matériellement raccourci la route qui mène à la victoire."

General Harry L. Twaddle, commandant de la 95th Infantry Division

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La libération de Woippy
Date : 16 Novembre 1944
Lieu des faits : Woippy, France
Unité présente : Company "E" "F" et "G", 377th Inf. Reg.

  Woippy est vide de ses habitants lorsque, au matin du 16 Novembre 1944, venant de Maizières-lès-Metz, les company E, F et G du 2nd Battalion du 377th Infantry Regiment pénètrent dans Woippy par l'actuelle rue de Ladonchamps. Le 377th Infantry Regiment est une unité de la 95th Infantry Division qui, activée en 1942, est opérationnelle en Europe de Septembre 1944 au 8 Mai 1945 au sein du XXth Corps de la 3rd Army du Général Patton. Après avoir reçu son bâptème de feu le 19 Octobre 1944 dans le secteur de Cheminot, elle part relever le 357th Infantry Regiment dans la région de Uckange - Rombas - Maizières-lès-Metz.

  Le 15 Novembre, partant du sud de Maizières, les 2nd et 3rd Battalions avancent en direction de Metz. Le 2/377 marche à l'Ouest de la voie ferrée en direction de Woippy et le 3/377 de l'autre côté, en direction de La Maxe. Saint Rémy est dépassé sans combat. Le premier accrochage sérieux a lieu au pont de Bellevue, gardé par un nid de mitrailleuses allemandes, rapidement neutralisé par une section de la Company E. En fin de journée, les company E et F s'installent à Saint-Agathe. Durant toute la nuit, elles sont harcelées par des patrouilles ennemies et les feux du Fort Déroulède. Au cours de cette journée du 15 Novembre, 66 soldats et 4 officiers ont été capturés, et 8 pièces de 88 détruites.

Ci-dessus : Dans la soirée du 16 Novembre, une patrouille du 2nd Battalion du 377th Infantry Regiment pénètre dans Woippy par la Grande rue, frôlant des cadavres de chevaux.

  Le lendemain matin, les Company E, F et G entrent dans Woippy par des éléments du 1215e Volks Grenadier Regiment d'Infanterie allemand embusqués dans les maisons. La progression est lente, et gênée par les tirs de tireurs isolés et le feu des mortiers de Déroulède, causant notamment la mort du Lieutnant Coltin, de la Company G, tué par un éclat d'obus.

  Dans cette company G, une action individuelle mérite d'être relevée, celle du Sergent Andrew Miller; le courage dont il fait preuve au cours des opérations à Woippy et Metz lui vaut une citations : "Le 16 Novembre, à Woippy, alors qu'il se trouvait à la tête d'une escouade de fantassins, le tir croisé de mitrailleuses ennemies immobilisa son unité. Il ordonna à ses hommes de se mettre à couvert et, seul, il avança, entra dans un bâtiment qui abritait l'une des mitrailleuses, et à la pointe de sa baïonnette obligea cinq Allemands à se rendre. Ensuite, sans l'aide de quiconque, il s'empara de la seconde mitrailleuse au moyen de grenades lancées sur la position ennemie, tuant deux soldats, en blessant trois autres et faisant deux prisonniers."

  Le village est pris à 14 heures. Le colonel et trois officiers de l'état-major du régiment allemand sont capturés, 4 pièces de 105 mm et un important stock de munitions sont pris à l'ennemi.

  Reste à prendre les deux forts, encore solidement tenus : Déroulède et Gambetta. La company E se porte durant l'après-midi vers le premier, mais doit se retirer devant un déluge de feu et d'acier (il sera occupé le 22 novembre par une patrouille du 2nd Battalion). A 13 heures, venant de La Maxe, la company L avance à découvert vers le fort Gambetta. Au moment où la 3rd section, qui progresse en tête, atteint la lisière boisée, l'enfer se déchaine : les canons de Gambetta et du Fort Saint-Julien ouvrent le feu en même temps; en moins de cinq minutes, la 1st et 2nd section sont en grande partie anéanties; la 3rd section a plus de chance, mais est clouée au sol à 200 mètres de l'ouvrage, trop près pour demander un tir d'artillerie de soutien. Seuls les blindés d'accompagnement (778th Tank Battalion) tirent à travers arbres, détruisant une partie des munitions du Fort. A l'aide d'un bazooka, le sous-officier Alnano réduit au silence une mitrailleuse et un canon de 88, tuant leurs servants.

  Vers 13 heures, la company K, arrivée en renfort, atteint le bois et le fossé cernant le fort, mais est stoppée net par le tir redoublé des Allemands. Le captain Samuel T. Pinckney, de la company K, conduit l'assaut jusqu'au moment où il est blessé. Malgré celà, il exhorte ses hommes à continuer l'assaut lorsqu'un second éclat de mortiers mit fin à ses jours. Il reçu la D.S.C. à titre posthume.

Ci-dessus : Des éléments du 377th Infantry Regiment traversent le quartier des Quatre-Bornes le 17 Novembre 1944.

  A 17 heures, la position est intenable, les pertes sont lourdes, et les deux company décident de décrocher vers la ferme de Saint-Eloy; à  la faveur de la nuit, elle regagnent La Maxe. Le lendemain 17 Novembre, le 3rd Battalion contourne le fort Gambetta et rejoint le 2nd Battalion à Woippy, et avec lui progresse en direction de Metz par les Quatre-Bornes, Devant-lès-Ponts et Metz-Nord.

  Woippy est libéré, mais woippy a gravement souffert de la guerre. Des souffrances qui lui valent, en octobre 1948, d'être citée à l'ordre de la Nation et, le 12 Juin 1949, de se voir remettre la Croix de Guerre avec étoile d'argent : "Le village de Lorraine durement éprouvé par les bombardements et les combats qui ont été livrés sur son territoire et qui lui valurent 8 tués, 3 blessés et ka destruction de 40% de ses habitations. Woippy, malgré les souffrances de sa populations, a conservé un moral admirable et déployé une action résistante dont témoigne le nombre de familles déportées et expulsées".

Mes remerciements à Seymour L Schnuer et sa famille pour ce magnifique résumé et pour leur travail remarquable lors de la traduction en français.